PERSONNAGES FAMEUX

Dès son plus jeune âge, il ressent une vocation pour la peinture et entre à l’École des beaux-arts, mais sa mère, Concha Rubio, souhaite qu’il étudie l’architecture afin qu’il puisse poursuivre la brillante saga de ses trois frères : professeur de droit, avocat et médecin. Il se rend à Madrid en 1913 pour se préparer à l’admission à l’École d’architecture et a le plaisir de rencontrer l’intelligentsia espagnole : Jacinto Benavente, Ortega y Gasset, Pío Baroja et bien d’autres.

En 1915, il commença ses études d’architecture, qu’il termina en 1921. Il retourna à Almería en 1923 et s’enferma pour toujours dans sa ville bien-aimée, voyageant à peine à l’étranger et ne dépassant pas la sphère locale. Ses contacts avec l’avant-garde architecturale se sont faits à travers des lettres, avec ses collègues, un abonnement à la revue « Arquitectura » et ses préoccupations continues.

Il a beaucoup travaillé pour Almería et s’est senti privilégié. Il a été architecte municipal de 1925 à 1965, 40 ans de sa vie consacrés à travailler pour Almería et l’une des plus grandes œuvres qu’il a conçues a été le réseau d’abris de la guerre civile espagnole. Un projet très ambitieux composé de 4 kms. et demi de galeries souterraines qui abritaient les 45 000 habitants d’Almería à cette époque. Projet commandé par le conseil municipal pour sauver la vie de milliers de personnes des bombardements dont la ville a été victime. Ce sont 754 bombes qui ont été larguées au cours de 52 bombardements, qui ont fait des victimes humaines, une ville à moitié ruinée, des bâtiments réduits en décombres et un patrimoine historique et artistique détruit. Le réseau de refuges a été conçu et supervisé en détail, mais ils ont été construits par les ingénieurs civils José Fornieles et Carlos Fernández Celeya, la population participant activement à leur construction.

Sur la Plaza Flores, se trouve l’un des premiers bâtiments néo-baroques qu’il a construits pour Almería et où il a laissé un morceau de son cœur. Dans cet immeuble, il vivait avec sa première femme, Gloria Trujillo, décédée prématurément, le laissant veuf avec un bébé de 11 mois, son fils Guillermo. Des années plus tard, il retrouva sa joie grâce à son mariage avec M.ª José Granados, avec qui il eut 3 autres enfants : les jumeaux Paco et Plácido et la petite Pepita.

Une fois la guerre terminée, les entrées des abris ont été fermées et en 1943 ont été construits des kiosques faisant partie du mobilier urbain, parmi lesquels celui de la Plaza Marqués de Heredia et de la Plaza Urrutia. Ce dernier kiosque mentionné est celui qui conserve sa structure primitive d’origine.

Guillermo Langle a également travaillé sur la reconstruction architecturale des églises après la guerre, tout comme son grand travail dans le Sanctuaire de la Virgen del Mar. Sa structure architecturale intérieure a été brûlée par le feu et il l’a conçue pour être élevée pierre de taille par pierre de taille et arc par arc. Un travail très laborieux mais très enrichissant. Soulignez également la reconstruction de l’église de Santiago. Guillermo Langle a conçu la populairement appelée « Fontaine des Poissons » pour être construite plus tard par l’atelier Jesús de Perceval.

Les étapes constructives de Guillermo Langle Rubio doivent être soulignées :

• La scène néo-baroque, suivant les directives de ses prédécesseurs Trinidad Cuartara et Enrique López Rull. Les maisons multifamiliales de Plaza de las Flores, Puerta de Purchena et Aguilar de Campoo en sont des exemples.
• L’étape régionaliste de la fin des années 1920 et du début des années 1930, où se distingue la maison de José Battllés en 1927, un bâtiment annexé au musée du centre d’art d’Almería. Dans son style régionaliste et en brisant les moules stipulés dans sa construction et dans l’urbanisme d’Almería, à la demande de sa clientèle privée, il a construit le « Chalet Montoya » en 1928, qui rappelle un manoir basque et est unique et singulier dans Almería. Il est situé sur la place circulaire.
• De son stade rationaliste, l’ancienne gare routière de 1952 se distingue, où les lignes courbes et concaves avec un auvent d’accès en surplomb et des piliers autoportants donnent au bâtiment un grand mouvement et en font un bâtiment innovant et fonctionnel qui le rend digne d’être bien d’Intérêt Culturel.

D’autres travaux:

• L’ermitage de Torregarcía en l’honneur de la Virgen del Mar, 1953.
• Tout le design dans les années 40 du 20ème siècle de la Cité Jardin : marché, école, église…

Après avoir pris sa retraite d’architecte municipal en 1965, il se consacre dans la dernière étape de sa vie à son autre grand passe-temps : la peinture. Il est mort en 1981.